Matelas, sièges automobiles, protection des colis et même pansements, les mousses solides sont présentes partout dans notre quotidien. « Ce sont des matériaux qui contiennent beaucoup d’air et ont l’avantage d’être légers et économiques », précise Aurélie Hourlier-Fargette. Depuis son recrutement par le CNRS à l’Institut Charles Sadron (ICS) en 2019, elle travaille sur des systèmes liquides et solides, à l’interface entre la physique, la physico-chimie et la mécanique, au sein de l’équipe MIM (Mécanique des Interfaces et des systèmes Multiphasiques) dirigée par le Professeur Christian Gauthier. Son sujet de prédilection ? Étudier la physique des assemblages entre bulles et fibres pour créer de nouvelles stratégies de fabrication de matériaux architecturés. Sur ce sujet, les équipes MIM et TSP (Théorie et Simulation des Polymères) de l’ICS ont combiné expériences et théorie pour expliquer comment la compétition entre élasticité et capillarité détermine les structures d’équilibre d’une colonne de mousse en deux dimensions lors de l’introduction d’un ruban d’élastomère. Des travaux reconnus puisque l’un des clichés de ce système a été sélectionné pour la finale du concours photographique Mécapixel du CNRS et que le projet a été récompensé par le prix Gallery of Soft Matter de l’American Physical Society.