Les start-ups de l’École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM) se mobilisent contre la Covid-19
Face à la pandémie de la Covid-19, les start-ups hébergées à l’École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM) ou issues de ses laboratoires proposent des solutions innovantes pour détecter ou éliminer le virus.
Créée en 2019 au sein du Laboratoire INSERM Biomatériaux et bio-ingénierie adossé à l’ECPM, Spartha Medical développe un spray biocide antiviral et antimicrobien d’origine naturelle qui pourrait éliminer le virus SARS-COV-2 de n’importe quelle surface. Cette avancée bénéficie de 20 ans d’expertise dans la production de matériaux en biopolymères destinés à protéger les implants médicaux des bactéries et autres microbes. La start-up prévoit de commercialiser ce nouveau gel d’ici l’automne.
PolyDtech, née au cœur du département de sciences analytiques (Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, ECPM-Unistra/CNRS), a pour objet de développer des marqueurs bioluminescents qui améliorent le diagnostic précoce des pathologies et l’imagerie médicale. Elle a mis au point un test rapide antigène, RAPIDTECH, qui permet de détecter la présence du virus SARS-COV-2 avec une efficacité comparable aux tests PCR : le taux de coïncidence entre ce test rapide et un test PCR utilisé comme méthode de référence est de 94 % (comparaison effectuée sur 1300 tests). Avec un résultat en 15 minutes, ce test permet un diagnostic rapide qui aidera les professionnels de santé à traiter les patients et à contrôler la maladie plus efficacement et plus rapidement.
Biodesiv, créée par deux diplômés de l’ECPM, a développé un concentré de technologie : le GetXent tube. Breveté en 2018, ce tube permet d’entraîner les chiens de détection notamment à la recherche d’explosifs ou de drogues. Enfermés dans un bocal en verre pendant 24 h, les polymères qui composent le tube absorbent les odeurs cibles et les relarguent de manière contrôlée, tout en maintenant une concentration constante des substances olfactives pendant trois mois.
Biodesiv s’est associée au projet COVIDOG qui s’appuie sur le flair des chiens pour détecter la Covid-19 grâce à sa signature olfactive. Les créateurs de Biodesiv développent aujourd’hui un tube qui emprisonnerait les composés organiques volatils (VOCs) des malades. Ces VOCs sont produits par le corps humain, notamment dans les gaz respiratoires. La composition de ces gaz change lorsqu’une personne est malade avec une signature particulière pour chaque maladie. Ce projet vise à former les chiens à identifier des personnes porteuses du coronavirus SARS-CoV-2 sans risque de contamination pour les chiens ni pour les maîtres-chiens.